Course Eiffage Viaduc de Millau 2016 : mon résultat et les photos de la seconde partie !
[ceci est la suite de cet article]
Après un peu moins d'1H10 de course, j'arrivais donc au bout du viaduc. J'étais étonné car j'étais à peu près dans mes temps de 2014, voire légèrement en avance. Pourtant, je n'avais pas l'impression d'avoir beaucoup forcé. Il faut dire que suite à mon expérience de 2014, je restais craintif de la fin du parcours : il restait encore environ 8km à parcourir, dont une côte qui m'avait laissé de mauvais souvenirs.
Pour l'heure, je profitais quand même du plaisir de courir sur le viaduc, avec notamment une vue sur Millau.
Si en 2014, il y avait un maginifique ciel bleu, cette année, le ciel était bien gris. Malgré tout, je trouvais que cétait aussi sympa à voir.
Durant cette "descente" du Viaduc, j'ai bien pris soin de boire un peu et de manger un petit morceau d'une barre de céréale (non, effectivement, je ne suis pas un vrai runner ; je ne prends pas de produits adaptés à la course. Et même si ce n'est pas facile de manger un morceau de barre de céréales en courant, mais j'ai réussi à bien géré dimanche). Même si je me sentais assez bien, je voulais éviter tout risque de défaillance de déshydratation ou de manque de sucre.
En cours de route, j'ai eu une très agréable surprise ; en effet, j'ai entendu quelqu'un crier : "Aller Coursicotti-Coursicotta !"
Je me suis retourné tout en courant : il m'a semblé voir derrière moi, de l'autre côté du viaduc (donc, en train de "monter") un homme tournant la tête vers moi. Je n'ai pas bien vu, mais il ne me semble pas avoir reconnnu quelqu'un que je connais. Cela voudrait donc dire que mon blog a au moins un lecteur et qui en plus m'a reconnu ? (bon, j'imagine grâce à la casquette canard et à mon petit appareil photo). Quelle surprise !!!
Si jamais ce coureur lit cet article, je veux bien qu'il me laisse un message (et éventuellement qu'il me raconte sa course) : car cela m'a fait très plaisir et j'ai retrouvé une certaine euphorie (car je commençais à ressentir un peu la fatigue). Merci à lui ; j'espère qu'il s'est fait autant plaisir que moi.
Puis, je suis arrivé au bout du viaduc. Juste avant la sortie, il y avait les photographes. Contrairement à l'année dernière, je n'ai pas fait attention à mon dossard, ce qui fait qu'à cause du vent, le numéro n'était pas visible. Je vais donc avoir du mal à trouver ma photo ^^'
Mais bon, ce n'est pas grave. J'ai poursuivi ma route, en commençant à penser au second ravitaillement.
Tout en avançant, j'étais impressionné par la vague humainequi arrivait à l'entrée du viaduc.
Puis on est sorti de la route...
Avant d'arriver au second ravitaillement.
On a pu avoir encore une belle vue sur le viaduc.
Et oui, j'étais encore amusé de prendre un sens interdit (oui, je sais, il en faut peu pour m'amuser).
Il me restait encore normalement assez d'eau pour arriver au bout. Mais par sécurité, je me suis arrêté pour prendre une petite bouteille, que j'ai bu en marchant avant de repartir. Il faut dire que l'année dernière, à cause de la chaleur, je m'étais arrêté plus longuement pour boire et j'avais eu du mal à repartir. Cette année, je voulais donc éviter cet arrêt trop long.
J'ai déjà remercier les bénévoles, notamment ceux des ravitaillements, mais j'en profite pour réitérer mes remerciements. Ils apportaient une belle chaleur humaine, en plus de nous permettre de reprendre des forces. Je décernerai une petite mention spéciale à ce groupe de 4 bénévoles, qui ont fait une ola pour le canard. (j'espère que cela ne les embêtera pas d'être sur cette photo ; ni le coureur qui passait à ce moment-là).
J'étais donc revigoré par ce ravitaillement, mais j'appréhendais malgré tout la côte qui allait bientôt arrivé. J'avais tellement souffert en 2014 que je me demandais comment j'allais passer cette fois-ci.
Dans l'optique de ce passage, la veille, j'avais même préparé une playlist de musiques pour me motiver jusqu'à la fin.
Bon, cela faisait longtemps que je n'avais pas couru en musique et j'évite de le faire lors d'une course, car je préfère être attentif à ce qui m'entoure. Mais là, j'avais envisagé de mettre un écouteur dans mon oreille pour le dernier tiers de la course. J'avais des choisi des musiques qui m'auraient motivé à tenir jusqu'au bout. Mais finalement, je me sentais suffisamment bien que j'ai trouvé ça inutile (en plus, ça aurait pu me perturber le temps d'attraper mon lecteur mp3, le mettre en route et installer l'oreillette).
Arrivé au pied de lla côte, je savais que cela allait être dur et j'y suis donc allé déterminé à affronter "de face" cette difficulté, alors qu'il y a deux ans, je l'avais plus subie.
Bon, j'avoue que si je n'ai pas utilisé la musique pour me doper, j'avais déjà largement profité des encouragements du public (oui, la casquette canard est un bon catalyseur) et cela a continué sur cette partie aussi.
Je ne veux pas dire que je montais facilement, mais j'étais quand même dans de bonnes dispositions. Ce qui fait que j'ai pu d'ailleurs cette année, vraiment profiter du paysage magnifique.
Après la pente était moins forte ; je ne voulais pas me relâcher, mais je ne voulais pas non plus trop m'emporter, pour garder des forces.
Un peu plus loin, j'ai doublé un "romain"; Ave Cesar ?
Et là, cela a été le début de la longue descente.
Alors oui, la photo ci-dessous est bizarre. En fait, je ne l'ai pas prise volontairement. Je pense avoir appuyé sur le déclencheur par erreur.^^'
Tout au long de la descente, on pouvait encore profiter de certains beaux angles de vue du Viaduc.
Les spectateurs étaient encore présents nombreux par endroits.
Par moment, on pouvait encore admirer le viaduc.
En théorie, le profil de cette course me va très bien : plutôt plat au début, puis ça monte. Et la fin, en descente, avec un peu de "plat". Malgré tout, il y a deux ans, dans la partie finale, "facile", j'avais du mal. En fait, j'arrivais à avancer seulement parce que ça descendait.
Alors que là, j'avaisl'impression d'avoir encore assez d'énergie pour avancer comme je le voulais.
J'étais tellement bien que je profitais du paysage, ce que je n'avais pas pu faire il y a 2 ans.
Je m'amusais par moment à regarder au loin la file multicolore.
Bon, quand on dit que la fin ne fait que descendre : ce n'est pas vrai. Certes, quand on est encore en forme, les petites côtes qui restent ne font pas très peur. Par contre, quand on est à bout de force, cela parait un supplice.
On se rapprochait peu à peu de Millau.
La densité de spectateur grandissait progressivement.
Certains coureurs descendaient rapidement. De mon côté, je pensais surtout à profiter du moment.
Je n'avais pas trop de repère à ce momen-là, mais il me semblait que je devais arriver à mettre moins de 2H10 et donc battre mon chrono de 2014.
Cependant, je pensais que je ne pourrais pas arriver à descendre sous les 2H. Et donc, j'ai préféré ne pas trop forcer dans le final, et profiter des rires de certains enfants en voyant arriver ma casquette-canard.
A un moment, j'ai vu une marque "22km". Je me suis alors dit : je vais peut-être arriver à mettre moins de 2H05 ! Et j'ai donc essayé de ne pas trop ralentir.
Puis, je suis arrivé au croisement que j'avais repéré : l'arrivée était à un peu moins d'un kilomètre. J'étais presque au bout ! Cependant, je savais qu'il me restait un passage que je n'avais pas du tout aimé en 2014 : une partie soi-disante plate, mais que j'avais difficile et longue à ce moment-là.
Et bizarrement, quand on est moins au bout du rouleau, ce faux-plat montant n'est pas si terrible que ça.
La foule était nombreuse et il y avait même un groupe de musique qui mettait une belle ambiance.
Des spectateurs disaient que l'arrivée était proche. En 2014,j'avoue que cela m'énervait un peu,car ça faisait déjà une "éternité" que d'autres spectaeurs m'avaient dit ça (bon, en fait ça ne devait faire que 100 ou 200m). Mais cette fois-ci, pas de problème !
Au niveau des coureurs, j'avais l'impression que cela devenait un peu plus dense. Ceux qui pouvaient jetaient leurs dernières forces.
J'ai croisé un groupe de supporters très joyeux !
Dans cette dernière partie, j'ai également pu taper dans la main de quelques enfants, en les remerciant.
Puis, je suis arrivé au bout de la rue. Cette fois-ci, j'étais suffisamment frais pour savoir que la ligne d'arrivée était toute proche !
A la sortie du virage, j'étais impressionné par la foule présente. Dire qu'il y a 2 ans, je n'avais même pas remarqué ça, car je ne pouvais pas lever la tête !
Alors je me suis amusé à lever les bras pour saluer le public.
J'ai fait un petit sprint sur 5m et...
J'ai pu franchir la ligne !
J'ai regardé mon chrono: surprise, car j'étais juste un peu au-dessus des 2H de course. Cependant, je savais qu'il fallait que je rajoute du temps, mais a priori, j'avais bien fait moins de 2H02 !
En 2014, une fois la ligne d'arrivée franchie, j'avais eu beaucoup de mal à récupérer. La ligne droite pour arriver jusqu'au bout du sas était interminable et j'avais une de ces soifs !. Alors que là, certes, j'étais fatigué et les jambes un peu dures, mais je me sentais bien et heureux.
Après qu'un bénévole m'ai donné une bouteille d'eau, j'ai pu faire enlever ma puce et recevoir ma médaille.
J'ai bien aimé la sacoche où il y avait de quoi reprendre des forces. Pour le contenu... et le contenant ; ce sac sera très bien pour mettre mes affaires de piscine :p
Je jetai un dernier coup d'oeil autour de moi et je décidai de retourner à la voiture.
Pour l'anecdote, je suis rentré à pied jusqu'au centre commercial où j'avais garé ma voiture, mais cela a quand même était un peu dur. J'arrivais à marcher, mais je ne pouvais clairement pas aller beaucoup plus vite (surtout que ça montait). Et alors que je m'apprêtais à partir, il s'est mis à pleuvoir. J'ai plain intérieurement les coureurs qui n'avaient pas fini (et les bénévoles et spectateurs), mais dans mon cas, le timing avait été parfait !
Lors de mes dernières courses, j'avais eu beaucoup de mal à finir. Cela faisait donc longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir, de bout en bout, à courir. Je tiens à remercier une nouvelle fois toute l'organisation, ainsi que les nombreux bénévoles et tous les spectateurs ! Avant la course, j'avais longuement hésité à courir avec ma casquette canard ; en effet, je ne me sentais pas suffisamment préparé, alors que la casquette est quand même pas mal gênante (elle tient chaud, le gros bec gêne parfois ma vue et tape sur mes lunettes, parfois elle essaye de s'envoler...). Mais là, je ne regrette vraiment pas de l'avoir prise ; car même si elle peut être un peu encombrante (mais beaucoup moins que les déguisements de Sumo, de Jack Sparrow, d'Obelix...),elle m'a permis de me "nourrir" des rires et sourires de certains spectateurs.
Et d'ailleurs, je finirai par le dernier grand plaisir que m'a procuré cette course : l'éclat de rire de ma femme, en me voyant sortir de la voiture et en ayant énormément de mal à marcher !
(merci à ma formidable épouse qui m'encourage et m'aide à ma préparation depuis de très longs mois)